Obtenir une certification bio n’est pas une formalité. Le processus repose sur un contrôle minutieux, qui s'effectue aussi bien à la vigne qu’au chai. Voici les étapes clés :
1. Conversion à l’agriculture biologique
Avant même de pouvoir commercialiser un vin bio, le vigneron doit passer par une période de conversion, généralement de trois ans. Pendant cette période, les pratiques biologiques doivent être intégralement appliquées. Les raisins produits durant cette phase ne peuvent être certifiés bio, mais sont soumis à des contrôles pour attester du respect des règles. C’est une étape souvent exigeante, car elle demande des investissements importants sans retour immédiat.
2. Visite d’audit annuel
Chaque année, l’organisme certificateur envoie un auditeur sur le domaine. Durant cette visite, tout est passé au crible :
- Les pratiques culturales : Une analyse des produits utilisés pour les traitements phytosanitaires, des amendements apportés, mais aussi des pratiques comme le désherbage mécanique ou la gestion des couverts végétaux.
- Les registres : Les vignerons doivent tenir des registres de traçabilité, où sont notés tous les traitements, récoltes et intrants utilisés dans le chai.
- Les stocks : Un comptage des volumes produits et des matières premières permet de vérifier la cohérence des chiffres et d'éviter toute fraude.
3. Contrôles inopinés
Les visites prévues ne sont qu’une partie de l’équation : des contrôles peuvent survenir à l’improviste. Ces vérifications sont particulièrement dissuasives, car elles ne laissent aucune marge de manœuvre en cas de non-conformité. Par exemple, un vigneron qui aurait recours à un traitement non autorisé pourrait perdre sa certification immédiatement.
4. Analyse des résidus
Au-delà des inspections sur le terrain, des analyses des produits finis (les vins) peuvent être réalisées en laboratoire. Ces tests permettent de détecter la présence de résidus de pesticides, notamment pour vérifier qu’aucune contamination accidentelle ne s’est produite, par exemple à cause de dérives depuis une parcelle voisine non bio.